Résistance Iranienne : découvrez la biographie de Maryam Rajavi

Résistance Iranienne

Maryam Rajavi a depuis longtemps mené un combat pour promouvoir le respect des droits de l’homme dans la société iranienne. Après moult efforts dans ce sens, elle a réussi à faire entendre sa cause et rallier plusieurs États autour de la question de la crise au pays. Mais derrière cette figure politique féminine, il y a un passé lourd, un parcours tumultueux.

Qui est Maryam Rajavi ?

Née le 4 décembre 1953 à Téhéran, Maryam Rajavi ou Maryam Radjavi, selon le cas, appartient à une famille de classe moyenne. Elle a suivi une formation d’ingénieur métallurgique à l’université de technologie de Sharif mais elle change d’orientation pour embrasser une carrière politique. Avec son mari et d’autres jeunes intellectuels, elle intègre et puis dirige l’organisation des moudjahidines du peuple iranienne (OMPI) de 1973 à 1993 pour mettre fin au régime dictatorial islamique à l’époque. En réalité, cet engagement se fonde dans un esprit de révolution antimonarchique et aussi par rapport aux injustices subies par son entourage. En outre, elle est une malheureuse candidate aux législatives de 1980 à la suite d’une fraude électorale de grande envergure. Néanmoins, quelque temps après, elle est élue présidente du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) en 1993 et gagne vite en notoriété parmi les autres forces politiques s’opposant au régime du Shah (titre donné au roi d’Iran). Pour de plus amples informations, vous pouvez vous rendre sur www.maryam-rajavi.com.

Une militante engagée pour la promotion des droits de l’homme

En plus de ce background, Maryam Rajavi a aussi le mérite d’avoir mené une bataille en faveur des femmes et de leur insertion dans un système profondément discriminatoire. En l’occurrence, elle a placé de nombreuses femmes au sein du CNRI, si bien que plus de la moitié du personnel est constitué par des femmes. Les piliers de cette manœuvre sont issus d’une critique de l’interprétation de l’Islam selon les mollahs (chefs religieux islamiques). Elle revendique l’égalité des genres, qui est un principe important en matière de droits de l’homme et vise à éradiquer l’intégrisme qui est le refus de toute perspective d’évolution, notamment dans le cadre de la religion, d’où l’intitulé de son livre Les Femmes contre l’intégrisme, paru en 2013. En définitive, toute cette démarche s’inscrit dans une voie pacifique encouragée par la société internationale. Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas puisque l’OMPI a été considérée comme une organisation terroriste par son mode opératoire offensif de 1997 à 2012 par les USA, à savoir par son association à Saddam Hussein durant la guerre Iran-Irak (1980-1988). Mais en fin de compte, il s’est avéré que les chefs d’accusation contre l’OMPI n’étaient pas prouvés et qu’il existait même des accords secrets avec le régime des mollahs. Maryam Rajavi est celle qui est parvenue à faire sortir l’OMPI de la liste noire des groupes terroristes.

Son rôle dans la crise iranienne et l’instauration d’un régime démocratique

En remontant un peu dans l’histoire du parti de l’opposition qu’est l’OMPI, force est de constater que la direction de Maryam Rajavi a permis au mouvement de la Résistance iranienne de gagner en taille. Effectivement, cette dernière obtient la reconnaissance de grands États comme les USA, le Canada ou l’Australie comme quoi le mouvement œuvrait surtout pour la mise en place d’un régime démocratique et laïc. Par ailleurs, la violente répression du gouvernement iranien a conduit les membres de l’OMPI à se réfugier en Irak dans les camps d’Ashraf et Liberty sous l’égide de l’ONU. Maryam Rajavi a entamé des négociations avec les parlements de divers États pour la protection de ces individus pour leur retour en Iran. Cela a abouti à l’expansion du mouvement vers d’autres pays. La lutte est encore d’actualité étant donné que l’Iran reste encore une République islamique.